Jaffa Rang: Administrateur
Nombre de messages : 1327 localitation : belle admi Animal de compagnie : Humberto mon petit lézard Date d'inscription : 23/01/2005
Pouvoirs Pouvoirs et famille: Parcourir la forêt interdit sans soucis Faiblesses: Peureuse Objet magique et Group: aucun jusqu'ici
| Sujet: Pardonne?????????????? Mar 23 Mai - 19:48 | |
| - Citation :
- A l'école des sorciers
http://www.philoplus.com/philos/polem2.php? …. Sur les perspectives d'avenir ouvertes par ces ouvrages de circonstance, le mieux est d'aller voir Harry Potter à l'école des sorciers. On y trouve tous les ingrédients de l'école idéale : enfants choisis en raison d'une hérédité qui les prédestine à devenir l'élite ; conception magique de l'enseignement ("Il suffit que l'enseignant enseigne pour que l'élève apprenne") ; éducation par décrets (les formules magiques permettent de faire voler les balais comme de créer miraculeusement des classes attentives : "Ecoutez-moi, c'est important...") ; concurrence entre les groupes et les personnes érigée en principe de fonctionnement jusqu'à l'assomption finale de la distribution des prix. Bref, une vision archaïque de la transmission des connaissances où tout échec est mis sur le compte de forces maléfiques qu'il faut éradiquer... On pourrait s'arrêter là et laisser les citoyens juges. Mais trois raisons me paraissent néanmoins suffisantes pour réagir plus avant. D'abord, ces pamphlets produisent un effet paradoxal : ils s'appuient sur des textes pédagogiques anciens et tronqués, se réfèrent à des travaux considérés par les chercheurs comme obsolètes (la non-directivité, la "pédagogie par objectifs", une conception des "méthodes actives" qui confond le bricolage et l'apprentissage, etc.). Certes, certaines de ces théories donnent encore lieu à des pratiques, mais toutes les études sérieuses les considèrent comme minoritaires. Etrangement, même, ces théories ne perdurent que par les attaques dont elles sont l'objet...
Au bout du compte, toute discussion sérieuse sur les propositions actuelles est rendue impossible : comment, par exemple, engager un vrai débat sur la question de l'hétérogénéité des classes et de la "pédagogie différenciée" dès lors qu'on se réfère encore à la vision behavioriste et applicationniste élaborée il y a près de quarante ans et âprement contestée depuis ("diagnostic préalable des besoins, individualisation des parcours, évaluation") ?
Ces mêmes ouvrages produisent aussi un effet social. Ils contribuent à alimenter une masse de lieux communs qui pèsent lourdement sur l'évolution de l'école : "Les savoirs s'imposeraient eux-mêmes en raison de leur rigueur intrinsèque : toute difficulté dans leur transmission devrait être traitée par l'exclusion des réfractaires ou des gêneurs... L'autorité du maître consisterait à faire régner l'ordre dans la classe à n'importe quel prix... Les élèves apprendraient d'autant mieux qu'ils se ressemblent, ont le même niveau, les mêmes affinités culturelles, les mêmes origines sociales..."
Comment cela ne déstabiliserait-il pas les militants qui s'échinent à mettre au cour de leurs pratiques les valeurs de coopération et d'entraide ? Comment cela n'ébranlerait-il pas les personnels éducatifs qui se voient contraints d'évacuer les gêneurs ? Comment cela ne troublerait-il pas les rescapés de l'éducation populaire qui croient encore qu'on peut transmettre à tous le goût de la culture, les chercheurs en didactique qui ne se résignent pas à ce qu'un élève ne puisse avoir accès à tel ou tel concept, les travailleurs sociaux qui se retrouvent dans l'obligation de remettre dans le droit chemin ceux dont on a définitivement pronostiqué la délinquance ?
Certes, on n'en est plus à l'époque où, pour "ne pas désespérer Billancourt", on était prêt à tous les mensonges. Mais Billancourt n'est plus aujourd'hui le symbole d'une alternative crédible à notre système social et politique. Et l'on ne gagnera rien à désespérer ceux qui croient encore qu'on peut toujours aider un élève à apprendre et à grandir : ils ne sont ni "la France d'en haut" ni "la France d'en bas", ils sont "la France qui tient", souvent dans l'isolement, au cour de quartiers que les services ont désertés et où les autres institutions se sont parfois complètement effondrées.
Il y a, enfin, un effet idéologique désastreux de la publication de ces pamphlets : on y mélange tout. On fait semblant de croire que la pédagogie incriminée est née de mai 1968 alors que ceux qui sont visés se réclament, pour l'essentiel, de l'éducation populaire, apparue au XIXe siècle, portée par le Front populaire, passée au crible de la Résistance, formalisée dans le plan Langevin-Wallon.
Plus encore, la polémique permet d'éviter le clivage essentiel. Car de quoi s'agit-il en réalité ? De choisir entre "une pédagogie des préalables" et "une pédagogie des conditions". La "pédagogie des préalables", héritée du fameux "Nul n'entre ici s'il n'est [déjà] géomètre", pose toujours à l'avance des exigences à l'élève : jadis, ce devait être un garçon de bonne famille ; aujourd'hui, les filles et les classes moyennes ont réussi à passer sous les fourches Caudines des "préalables". Mais il en reste encore beaucoup qui "n'en savent pas assez", "ne sont pas bien éduqués par leur famille", "regardent trop la télévision", "ont des mauvaises fréquentations", etc. La "pédagogie des préalables" consiste à définir d'emblée le niveau au- dessous duquel il n'est pas question d'accompagner quiconque dans ses apprentissages : le recours à la relégation s'impose alors inéluctablement.
A l'opposé de cette conception, il existe une autre manière de voir les choses, qu'on pourrait peut-être oser encore appeler "progressiste": celle qui consiste à ne pas nier les difficultés et les handicaps, mais à chercher et inventer des conditions pédagogiques qui permettent de ne pas exclure. Contre le "Nul n'entre ici s'il n'est géomètre", c'est la proclamation du Magnificat, dont Daniel Hameline dit qu'il est le véritable premier hymne laïque : "Il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles."
Sans préalable de sexe, de race, d'origine, de niveau, ou de "bonne éducation". Ainsi le pédagogue cherche-t-il, par tous les moyens, à "enseigner les gueux". Il imagine toutes les médiations et toutes les étapes nécessaires : c'est même son obsession. Sortir de la "pédagogie du décret"qui régit l'école des sorciers, arrêter de croire qu'il suffit de dire "Taisez-vous !" pour que les élèves se mettent au travail. C'est là où la véritable "laïcité" trouve son origine et garde toute son actualité : la laïcité de la Déclaration des droits de l'homme, celle d'un Pestalozzi allant enseigner, au nom de la République, les orphelins laissés à Stans par l'armée française, ou d'un Makarenko récupérant les jeunes voyous abandonnés au bord de la route par la révolution bolchevique.
[b] Voilà le véritable clivage : il n'oppose pas ceux qui, d'un côté, défendraient "les savoirs" et ceux qui, par ailleurs, s'abîmeraient dans la "pédagogie compassionnelle"; il oppose ceux qui considèrent l'éducateur (et l'enseignant, sans être le seul, en est évidemment un) comme un être qui doit "faire alliance"avec l'élève contre toutes les formes de fatalité et d'adversité et ceux qui traitent d'abord l'échec, voire la simple difficulté, par la stigmatisation, l'exclusion, la création de ghettos, la répression.
Il est temps de revenir à ce choix et d'analyser nos décisions éducatives - les plus politiques comme les plus quotidiennes - à la lumière de cet enjeu.
(* Philippe Meirieu est professeur en sciences de l'éducation, directeur de l'institut universitaire de formation des maîtres de l'académie de Lyon, ancien directeur de l'Institut national de la recherche pédagogique.) What???????????????? Bien si je bien compris l’auteur essaie montre …… montre… auh si montre que dans une école comme Poudlard où les élèves d’abord sont choisis et divises, écartes en élites. Un peu comme le monde heureux d’Aldus Huxley on a Alfa+, Beta- et Gamma- et ici à Poudlard on a Gryffindor++, Serdaigle+, Serpentard- et Poufsouffle--. Je crois, mais vous ne me devez croire parce que moi-même n’ai rien compris, mais un peu comme ça. | |
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Coralie Deuble alpha
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| Sujet: Re: Pardonne?????????????? Mer 24 Mai - 10:05 | |
| En fait, le texte dit que Poudlard est une école qui repose sur un mauvais fonctionnement : compétition avec principe de récompense pour la maison gagnante, répartition des enfants selon des critères de ressemblances (au niveau du caractère au moins) et effectivement, le texte insiste sur la sélection génétique. Je suis pas sûr que l'auteur ait déjà lu Harry Potter sinon comment pourrait-il dire ça : - Citation :
- conception magique de l'enseignement ("Il suffit que l'enseignant enseigne pour que l'élève apprenne") ; éducation par décrets (les formules magiques permettent de faire voler les balais comme de créer miraculeusement des classes attentives : "Ecoutez-moi, c'est important...").
Tous les enseignants ne sont pas écoutés dans Harry Potter et il ne suffit pas non plus que les élèves écoutent pour qu'ils comprennent. | |
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Jaffa Rang: Administrateur
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| Sujet: .. Mer 24 Mai - 22:28 | |
| Je crois que l'auteur a vu (peut-être ) le film et il s'y était contenté. Mais comme il s'agit d'un site dedié à la philosophie personne avouera être accroche HP et moins rebattir. Même qu'il son facil citer sans preuves. | |
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| Sujet: Re: Pardonne?????????????? | |
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